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LES  AMIS  DU  MONTENO

Les Amis du Monténo

LE MONTENO Autrefois et Maintenant

Publié le 12 Janvier 2019 par Dédé MATAF

LE MONTENO Autrefois et Maintenant
LE MONTENO Autrefois et Maintenant
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LE MONTENO Autrefois et Maintenant
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LE MONTENO Autrefois et Maintenant
LE MONTENO Autrefois et Maintenant

Le Village du Monteno

 

Jusqu'aux années 1950, on l'appelait le Motteno et on racontait que les habitants parlaient avec un accent très particulier.
Pittoresque, ce village offre un très bel ensemble de maisons de pêcheurs traditionnelles des XVIIIè et XIXè siècles. En flânant à travers les venelles, on peut imaginer comment vivaient nos aïeux il y a quelques centaines d’années en Presqu’île de Rhuys. La mitoyenneté de ces habitations symboliserait, d’après les sociologues, la solidarité d’un corps de métier lié par le danger. Basses, pour mieux résister aux intempéries, elles possédaient des ouvertures petites, afin de  conserver la chaleur. La construction d’une maison était l’affaire de tout un village. Une fois les travaux terminés, le baptême de la nouvelle maison donnait lieu à une grande fête, au cours de laquelle on plaçait sur la façade, à l’intérieur d’une niche, la statue d’un saint. Ceux qu'on retrouve souvent sont Saint Yves, patron des Bretons (mais aussi des avocats), Marie, mais surtout sainte Anne, patronne des Bretons qui était particulièrement vénérée à Arzon en souvenir de la bataille contre les Hollandais en 1673.
L’ensemble de la famille vivait dans une pièce unique, qui possédait une grande cheminée. Quelques exemples de traditions savoureuses à raconter à vos amis au cours de la promenade A table, le maître de maison prenait place face à la porte, pour autoriser ou refuser l’accès à ceux qui se présentaient ! Posséder un étage fut pendant longtemps un signe de richesse . Très souvent, on trouvait sous les toits un ensemble constitué d’un grenier (pour stocker le grain) et d'un fenil (pour le foin). C’est que le plus souvent, bien que navigant, on possédait derrière sa maison un courtil (petit jardin) où l’on élevait quelques poules, une vache, un cochon, afin d’avoir un complément de ressources. Souvent, c’était la femme du marin qui s’en occupait pendant que son homme était en mer. On y plantait aussi un pied de vigne, car selon une idée reçue en Presqu’île de Rhuys, la vigne nécessitait peu de soins et poussait tout seule ! Le dicton populaire disait « on s’occupe de sa vigne quand on a plus rien à faire ».

Le phylloxera au XIXè siècle détruisit une grande partie des vignes qui existaient en Presqu'île de Rhuys. Des cépages résistants à la maladie sont alors importées, notamment des Etats-Unis. Mais certaines variétés, comme le fameux noa, s’avèrent dangereuses pour la santé. Leur interdiction mettra un coup d’arrêt à la production de vin et d'alcool en Presqu’île de Rhuys.
On peut voir au Monteno la plus petite maison de la Presqu'île ...
Au départ de la Plage des Fontaines, on peut emprunter un sentier qui offre un très beau panorama sur le Golfe et ses îles. On peut y apercevoir notamment -l’île de Gavrinis, et son cairn, célèbre dans toute l’Europe pour son corridor aux parois décorées, ainsi que :

-l’ilôt d’Er Lannic, dont le double cromlech aujourd’hui en grande partie immergé, nous rappelle que les rivages de notre Presqu’île ont beaucoup évolué de la Préhistoire à nos jours.

Sur le sentier, la présence de nombreux parcs à huîtres rappellent que notre département du Morbihan est l’un des plus gros producteurs d’huîtres en France, 10 000 tonnes en moyenne chaque année. On peut observer l’autre rive du Golfe : les environs d’Arradon,  Larmor-Baden, Locmariaquer. Un chapelet d’îles et îlots marque l’entrée de la rivière d’Auray. La pittoresque Pointe de Bilgroix se profile à l’horizon. On aperçoit la silhouette de la statue de sainte Anne, érigée en 1988, toujours très aimée des Arzonnais depuis ... 1673 ! Elle protège, dit-on, ceux qui franchissent l’entrée du Golfe, où se trouve le deuxième courant le plus fort d’Europe, « le courant de la Jument ». Cette pointe de Bilgroix fut hélas, marquée par un meurtre tragique et sordide, qui resta longtemps dans les mémoires à la fin du XIXè siècle. Une jeune femme disparaît puis est retrouvée morte. L'enquête démontra qu'elle avait été assassinée par son amant car elle attendait un enfant. Le long procès qui s'ensuivit marqua durablement les Arzonnais, le jeune homme reconnu coupable, fut condamné au bagne, et passa vingt ans à Cayenne avant de revenir à Arzon, où le souvenir de son crime le poursuivit jusqu'à sa mort.

Ce bel ensemble de maison de pêcheurs que nous découvrons en flânant dans les venelles, nous permet d'imaginer la vie des habitants il y a cent ans.

Le Monténo (3)

Les maisons, mitoyennes, symbolisent la solidarité des marins liés par le danger... basses pour éviter le mieux possible les intempéries, avec de petites ouvertures pour garder la chaleur... Ne sont-elles pas croquignolettes ?

Le Monténo (10)

    Le Monténo (5)

La construction d'une maison ne passait pas inaperçue et donnait lieu à une grande fête au cours de laquelle la statue d'un saint était placée dans une niche, sur la façade...le plus souvent, St Yves, patron des bretons et des avocats, la Vierge, et plus fréquemment Ste Anne, patronne des bretons. Pourquoi Ste Anne ? En souvenir de la bataille contre les Hollandais en 1673 !

    Le Monténo (4)

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Nous tombons en arrêt devant les plus fleuries...

Le Monténo (11)

Le Monténo (9)

Autrefois, l'ensemble de la famille vivait dans une seule pièce où se trouvait la cheminée. Lorsque l'heure du repas venait, le maître de maison se tenait à table face à la porte afin d'autoriser ou de refuser l'accès à ceux qui pouvaient éventuellement se présenter. Une grand-mère nous a souvent raconté qu'elle laissait en permanence sa porte ouverte, été comme hiver, et cela pour que sa maison soit toujours accueillante ... Une autre époque... pourtant pas si lointaine !

    Le Monténo (8)

Très longtemps, le fait de posséder un étage était signe de richesse. On trouvait sous le toit un grenier qui permettait de stocker le grain et un fenil pour stocker le foin.

 Le Monténo (12)

Le Monténo (6)

Le Monténo (7)

La maison de pêcheur possède un petit jardin (courtil), complément de ressources indispensables dans lequel la femme du marin élevait des poules, une vache, un cochon pendant que son homme était en mer.

En presqu'île de Rhuys, on plantait dans le jardin un pied de vigne qui poussait toute seule et ne nécessitait que peu de soin "on s'occupe de sa vigne quand on n'a plus rien à faire" disait le dicton. Mais au XIXème les vignes furent détruites par le phylloxera. Certains cépages importés des Etats-Unis résisteront à la maladie. Mais certaines variétés, dangereuses pour la santé, seront interdites ce qui marquera la fin de la production d'alcool et de vin en Presqu'île de Rhuys.

 

Nous voici devant le Golfe où aujourd'hui nombre de bateaux de plaisance se délectent sur les flots bleus aux courants impressionnants.

Le Monténo

Le Monténo n'a presque plus de secret pour vous...

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